Le temps d’une pose, tu t’exposes. Le temps file pour te dématérialiser… Tu te regardes par procuration, essayant de fuir une confrontation. C’est avec tendresse que tu découvres ton image, une tendresse qui te mène à la mélancolie, celle de ton enfance, celle de l’enfance. Tel un prestidigitateur tu dématérialises l’image, ton image, pour lui redonner une nouvelle matérialité. Née de l’esprit d’une époque, d’un temps qui n’appartient qu’à toi, pour parler de ce corps humain. Ton oeuvre est le résultat d’une relation privilégiée avec le médium photographique. Chez toi l’instant
(afficher la suite) de la prise de vue ne se programme pas, il s’impose à tout moment. Le temps n’a plus d’emprise sur toi, il ruisselle comme la pluie d’été sur un corps desséché…